Enfin! Tout le Québec attendait le déconfinement avec impatience et nous poussons collectivement un soupir de soulagement. La pandémie nous positionne hors de notre zone de confort et nous force pour la plupart à repousser nos limites.
Je suis une entrepreneure et je l’ai vécu aux premières loges avec ma propre équipe. Face à la crise, je me suis moi-même remise en question. Je me suis moi-même posé des questions pour traverser la tempête. Les chefs d’entreprise et les gestionnaires en ressources humaines le vivent eux aussi avec beaucoup d’intensité depuis mars dernier. Cette expérience m’a démontré la valeur humaine de mes clients. Pour plusieurs, c’est le rêve d’une vie qui était menacé. Malgré tout, l’enjeu humain était au cœur de leurs préoccupations.
Derrière le déconfinement et la reprise économique se cachent des défis qui peuvent nous paraître difficiles à surmonter comme propriétaires d’entreprise. Parmi eux, le stress financier, l’incertitude, les défis de communication avec la clientèle et les employés, la gestion du changement, un repositionnement stratégique d’entreprise, etc. Et je ne parle pas de la gestion familiale à la maison et le télétravail entre deux devoirs à distance!
Comme chef d’entreprise, il est facile de sombrer dans le découragement, de ne miser que sur le court terme et de drastiquement réduire le budget RH pour sauver des coûts. Certains entrepreneurs ont le réflexe instantané de couper net leur publicité et leur marketing dès qu’un nuage sombre se pointe à l’horizon. Les RH goûtent parfois à la même médecine.
Mais vous savez quoi? Contrairement à ce que les gens pensent, la majorité de mes clients ont décidé d’aller à contre-courant et d’investir. Ils ont investi dans leur capital humain malgré l’incertitude et les difficultés. Ils ont choisi de foncer. Parce qu’ils sont des entrepreneurs visionnaires et qu’ils comprennent que les ressources humaines font partie de la solution pour le déconfinement et la relance de leur entreprise.
La situation du marché du travail a changé, mais l’enjeu est d’autant plus grand. Moins d’employés veut également dire obligation d’optimisation des ressources, plus grande polyvalence et maximisation du budget Rh. En d’autres mots?
On n'a plus droit à l’erreur en termes de recrutement
Recruter, accueillir et former, ça coute cher. Mieux vaut bien sélectionner pour sécuriser notre investissement. Comme celle de choisir des obligations d’épargne à la bourse au lieu d’un placement à risque. Les entrepreneurs n’ont plus le luxe de se tromper avec un candidat. “Je n’ai pas le droit à l’erreur Marie-Eve”, me racontait un client récemment. “Ça doit être le bon dès maintenant!”
Nos processus doivent être optimisés
Eh oui, à moins que vous ne vouliez épuiser vos employés, vous n’aurez d’autres choix que de revoir vos processus pour minutieusement les analyser et les adapter. Faire plus avec moins… de manière humaine!
Il faut revaloriser nos RH
Fidéliser vos employés, les rendre plus polyvalents, plus engagés, crucial en ces temps de reprise. N’oubliez pas que plus votre entreprise est petite, plus le poids relatif d’un employé augmente. Lorsque vous perdez 1 employé dans une entreprise de 100, c’est 1%, mais 1 employé dans une entreprise de 5, c’est 20% de moins pour assurer les opérations.
La crise a forcé tous les entrepreneurs à faire du ménage et à réexaminer leurs dépenses. Avec un recrutement efficace, les ressources humaines font partie de la solution. Qui n’a jamais été entendu la phrase qu’un bon employé pouvait facilement en valoir deux (on va même jusqu’à parler de 10 dans le domaine des TI)? L’avenir nous dira si les entrepreneurs ayant placé les RH au coeur de leur solution ont fait le bon choix, mais en ce qui me concerne, j’en suis convaincue. Et plus que jamais.
À tous les entrepreneurs qui, comme mes clients, se sont battus pour leur entreprise et n’ont jamais baissé les bras, je veux vous dire que je suis fière de vous. Je suis fière de faire partie d’une communauté d’affaires qui investit dans son capital humain. Il faut de la vision, de la persévérance et de la résilience pour être entrepreneur. Mais il faut surtout ne jamais cesser de croire en son projet.
Malgré les multiples défis, un entrepreneur se relève et continue d’avancer. Même en temps de crise. Les entrepreneurs du Québec nous ont montré qu’ils étaient des leaders d’exceptions et des entrepreneurs visionnaires. C’est là qu’on voit comment, pour eux, chaque obstacle est abordé en mode solution. Là où plusieurs abandonnent, eux, trouveront la force de poursuivre.
À tous ceux qui n’arrêtent jamais, Bravo!
