Ça m’a frappé en plein fouet.
Pourquoi? Je ne sais pas. Pourtant, mon environnement est sensiblement technologique. J’ai investi passablement au fil du temps en technologies pour me démarquer en affaires et je vis dans une maison intelligente. Même mon grand de 10 ans débute ses cours de programmation sous peu.
Pourtant, une soirée en famille m’a fait réaliser l’ampleur de ce qui s’installe actuellement. L’impact à venir des technologies dans nos vies.
En décembre dernier, une transaction commerciale de plusieurs millions a été réalisée. Nike a acheté RTFKT (prononcé Artifact), une entreprise récemment évaluée à 33 millions de dollars américains. Fondée en 2020, cette entreprise produit et vend des objets exclusivement numériques pour la metaverse. RTFKT s’engage maintenant avec Nike à fabriquer des souliers virtuels. Vous avez bien lu. Des souliers virtuels!
Et puis? C’est un peu ce que je me suis dit en lisant la nouvelle.
Plus tard durant les vacances, j’ai écouté le film ReadyPlayer One (très bon en passant!). L’action de ce film de Steven Spielberg se déroule dans un monde de réalité virtuelle où la population y passe la majeure partie de sa vie. C’est dans ce monde parallèle qu’ils gagnent leur vie, dépensent leur argent, se divertissent et interagissent. Et c’est pendant ce film que j’ai compris. Nous ne sommes plus à l’heure où l’on vend DU numérique. Ce qui s’en vient, c’est la vie DANS le numérique.
Mais ce n’est qu’un film, non? Pas si vite…
Ouvrez grands les yeux. Déjà aujourd’hui, des enfants gamers peuvent gagner autant que leurs parents en jouant à Minecraft pour de riches personnes du web 3.0 (l’ère du web 2.0 est déjà révolue). Ils y accumulent de l’argent numérique en échange de construire des monuments sur des parcelles de terrain…. Numériques! Cet argent numérique est facilement échangeable en dollars bien réels. Les terrains eux, ainsi que les avatars du jeu, sont généralement achetés à des milliers de dollars (jusqu’à 28 000$ pour cette collection Minecraft), mais bien plus pour d’autres.
Lorsque j’étais enfant, nous dépensions notre argent de poche en bonbons ou en bébelles. Aujourd’hui, certains enfants dépensent leur argent pour être à la mode, mais de plus en plus dépensent pour habiller leur avatar (qu’ils appellent des skins). Est-ce que je trouve ça complètement fou? Complètement. Oui COMPLÈTEMENT.
Mais ce qui me frappe, c’est l’impact qu’aura le numérique dans la gestion des entreprises. Autrefois, on parlait de l’intelligence émotionnelle. Que les compagnies qui ne formeraient pas leurs employés aux techniques RH deviendraient désuètes et que leurs concurrents prendraient le dessus, même si leurs employés étaient plus compétents. La situation actuelle nous prouve qu’ils avaient raison. Les entreprises qui hésitent encore à investir dans leurs RH seront bientôt mises hors-jeux.
Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire que ce sont des technologies que l’on doit parler. Plus spécifiquement, de la connaissance et de la compréhension du monde numérique. Pour tous vos employés, pas seulement ceux de votre département TI. Comme le reste, les technologies ne devraient jamais être traitées en silo.
Pour être claire, si vos employés se braquent lorsque vient le temps de se créer un compte sur une nouvelle application ou que l’idée d’utiliser Google Doc plutôt que Word pour un travail devient insurmontable, vous devriez vous inquiéter de ce que votre entreprise deviendra dans quelques années.
Si c’est le cas de votre organisation, il est maintenant temps d’agir. Pour ce faire, changez dès maintenant votre culture d’entreprise : coachez vos employés pour qu’ils prennent eux-mêmes les bonnes initiatives TI, au même titre que l’on accompagne les gestionnaires sur les bonnes pratiques RH.
Il est clair pour moi que les TI deviendront des inséparables de nos pratiques RH. Parce que non seulement ils nous aideront à optimiser nos façons de faire dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, mais cette nouvelle réalité provoquera une gestion de changement, de la formation et des entrevues à adapter (et oui on devra adapter pour valider les compétences en TI).
Je vous laisse en vous partageant un adage populaire dans le monde des nouvelles technologies : Software is eating the world.
Et vous, oserez-vous cette année remettre en question vos façons de faire avec vos TI?
