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Quand les virus s’invitent en même temps que vos livrables

Exténuée. Brulée. Découragée. Je ne trouve pas les bons mots pour décrire mon état d’esprit des deux dernières semaines.

Comme plusieurs parents l’ont sûrement vécu, avoir un enfant qui fréquente une garderie nous amène la visite surprise de plusieurs petits virus! Dans mon cas, ce fût une accumulation de virus dans les dernières semaines à la garderie qui ont forcé ma dernière à passer les 14 derniers jours à la maison. Heureusement que la COVID ne s’est pas en plus invitée…

Imaginez-vous à la maison avec un bébé de 2 ans malade, fiévreux tout en essayant de concilier les soins à apporter avec le travail à rendre. C’est exactement ce que j’ai vécu pendant deux semaines. Comme chef d’entreprise ou gestionnaire, vous êtes-vous déjà mis à la place des parents qui gèrent un enfant malade et le travail simultanément? C’est un exercice acrobatique. Surtout quand les nuits ne sont pas complètes.

Je vous entends me dire « Marie, tous les parents sont passés par là ». Je le sais, c’est mon troisième enfant. Toutefois, avec la situation actuelle, dès l’apparition des premiers symptômes, mon conjoint et moi avons souvent un 24 heures voire un 48 heures de « surveillance » imposé à la maison pour éviter une épidémie de COVID à la garderie. Pas toujours facile d’être parent!

Cette semaine, ma vie a repris son cours normal avec mon équipe. Chaque expérience nous apprend des leçons, en voici trois que j’ai apprise dans les derniers jours : 

1) Faites confiance à vos équipes. Vous n’êtes PAS indispensable. Et si oui, il y a urgence de réagir. Comme l’avait dit Steve Job : « Cela n'a aucun sens d'embaucher des gens intelligents et de leur  dire quoi faire. Nous embauchons des gens intelligents pour qu'ils puissent nous dire quoi faire.» N’attendez pas d’être devant un précipice sur le plan organisationnel pour développer un lien de confiance avec vos équipes. Apprenez à leur faire confiance. Maintenant.

2) Rendez vos équipes autonomes et développez une culture d’initiative. Évidemment, en misant sur l’autonomie de vos employés, préparez-vous : ils feront des erreurs. Apprenez-leur à faire leurs erreurs rapidement, à les corriger sur le champ, mais surtout à réagir vite. L’initiative et l’autonomie sont des valeurs essentielles et résume bien ce que l’on doit faire : Move Fast, fail fast. C’est l’expression utilisée dans le monde des TI et de l’innovation. Ce devrait être votre mantra avec vos équipes pour les rendre autonomes.

3) Structurez vos processus RH pour transférer rapidement du présentiel au mode virtuel. Non, cela ne vous empêche pas de vouloir demeurer en partie en présentiel, mais des processus clairs vous assurent une continuité des opérations dans le cas où un employé (ou vous-même) ne pourrait se rendre au bureau. Trop d’entrepreneurs font des pieds et des mains pour retarder la transformation numérique dans leur entreprise, souvent pour pouvoir ensuite refuser le télétravail parce qu’ils« ne sont pas structurés encore pour ça ». C’est comme de dire à vos enfants qu’ils ne peuvent reprendre un deuxième dessert parce que l’on n’en a pas assez. Dites plutôt à vos enfants qu’un dessert est suffisant et que vous désirez leur apprendre de saines habitudes. Non seulement vous aurez davantage d’adhésion à vos décisions, mais vous augmenterez votre crédibilité en tant que leader.

Bref, cette semaine, j’ai compris. J’ai compris pourquoi tant de candidats sont maintenant à la recherche d’une formule télétravail flexible. Pourquoi tant de candidats ne veulent pas une formule où 2 jours maximum de télétravail sont acceptés (ou imposés).

Ne pensez pas que ces parents, qui sont je vous le rappelle vos ressources clés, croient qu’ils pourront travailler à la maison avec la marmaille sans problème. Non! Tous les parents savent que c’est mission impossible. Mais un employeur flexible dans le télétravail développe généralement une structure de travail qui favorise aisément le passage en travail en mode virtuel.

Ainsi, le parent pourra travailler quand l’enfant dormira ou le soir quand le conjoint sera rentré. Non, cet employé ne fera pas 8 heures de travail, mais il sera en mesure de faire au moins 4 heures par jour, ce qui lui permettra de maintenir à flow le budget familial. Et vous de dormir tranquille pour les livrables.

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